L'hôpital, pilier de la république sociale

Publié le par arrasmrc

Depuis plusieurs années, les gouvernements de droite n’ont cessé de fragiliser l’hôpital public au profit du secteur privé.

 

La Tarification à l‘activité (T2A) a introduit à l‘hôpital l‘obsession de la rentabilité :

Avec la T2A, l’hôpital public et les cliniques privées sont mis au même plan, et tant pis pour les missions que l’hôpital est seul à assumer : l’accueil de tous les patients sans sélection, la formation initiale des professionnels, l’ensemble des missions sociales de l’hôpital ne peuvent se quantifier en actes.

Les dotations forfaitaires (MIGAC) prévues pour pondérer ce mode de financement sont largement insuffisantes.

Les soignants de l’hôpital ne cessent de le répéter : la quête de la stricte rentabilité qu’impose le T2A ne peut qu’aboutir à une sélection des malades les plus rentables et à une dangereuse et inflationniste course à l’acte

 

Aujourd’hui, la loi Hôpital, patients, santé et territoires poursuit l’évolution de notre système de santé vers une logique concurrentielle, lucrative, et génératrice d’inégalités.

 

Les groupements de coopération sanitaire prévus par la loi Bachelot vont opérer le rapprochement d’établissements de santé publics et privés, sous l‘impulsion des nouvelles Agences Régionales de Santé.

Conséquence? A coup sûr, la disparition de certaines activités du secteur strictement public et, à terme, l‘impossibilité pour de nombreux patients d‘accéder à des soins de qualité.

 

Parallèlement, les établissements de santé privés pourront désormais participer à l’enseignement universitaire et bénéficier ainsi du renfort de médecins en formation payés par la collectivité.

 

Nicolas Sarkozy a dit qu‘il faut un vrai patron à l’hôpital.

Aussi donne-t-il toute latitude aux directeurs d’hôpitaux pour gérer leurs établissements comme des entreprises.

Aussi ces directeurs pourront-ils désormais être issus du secteur privé.

Quant aux médecins, ils pourront être recrutés sous un statut de droit privé, avec une rémunération comportant une part variable.

 

Soixante cinq ans après le programme du Conseil national de la Résistance qui jetait les bases du modèle social français, est-ce de cela que nous voulons ?

NON ! L’hôpital public doit rester le pilier d’un système de santé qui allie excellence médicale et égalité d’accès aux soins.

 

Il faut :

-intégrer dans tout plan de relance des investissements majeurs en direction de l’hôpital public

-revenir sur le dogmatisme de l’application de la Tarification à l’activité;

accorder à l’hôpital public des rémunérations forfaitaires à la hauteur des missions qu’il assume;

permettre ainsi aux hôpitaux d’assainir leurs budgets

-réorganiser l’hôpital sans le soumettre à une logique de rentabilité

-responsabiliser les acteurs du système hospitalier en développant une gouvernance démocratique et transparente de l’hôpital

-développer dans les zones de faible densité médicale une nouvelle génération de dispensaires-pilotes, destinés à pratiquer une médecine ambulatoire en lien étroit avec la médecine hospitalière

Mouvement Républicain et Citoyen

Publié dans Santé

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