QUELS SONT LES VERITABLES ASSISTES DE LA SARKOZIE

Publié le par arrasmrc

Les patrons sont les vrais assistés du sarkozysme

La violence sociale explose, le gouvernement légifère et les patrons font la manche. Heures sup', RSA, Plan Jeunes, prêts aux banques et travail le dimanche : retour sur six milliards de subventions au patronat!
Les heures sup’ exonérées de charges sociales !
(photo : vincent gautier - http://blog.vincent-photo.com/)
(photo : vincent gautier - http://blog.vincent-photo.com/)

Faciliter le recours aux heures supplémentaires, une loi à l’image du slogan  sarkoziste : « Travaillez plus pour gagner plus !». Une façon de récompenser des « volontaires » souhaitant arrondir leur fin de mois. Quoi de plus naturel quand on est sous-payé ? Un carton assuré se murmurait-on dans les rangs de l’assemblée. Et les godillots ont fini par voter l’allègement des cotisations sociales pour les patrons qui voudraient recourir aux heures sup’.


Mais comme le précisait déjà un rapport du Conseil d’Analyse Economique  « un inconvénient majeur de ce type de mesure est qu’il risque de favoriser des comportements « opportunistes ». Ainsi, un employeur et son salarié peuvent conjointement gagner à abaisser (ou à ne pas augmenter) le taux de salaire des heures normales et à déclarer fictivement des heures supplémentaires (ce qui est très difficilement contrôlable) afin de bénéficier des avantages fiscaux. ».

Votée dans la précipitation en août 2007, les inquiétudes se sont vérifiées à l’épreuve des faits. Cette mesure aurait détruit 90 000 emplois . Elle aurait entraîné une hausse de 12% des heures sup’ pour les entreprises de plus de 10 salariés, celles qui embauchent le plus en temps normal et qui, étrangement, n’ont pas embauché cette année. C’est indéniable, plus d’heures sup’ s’est traduit par plus de chômeurs ! Pour la modique somme de… 4,1 milliards d'euros rien que pour les exonérations de cotisations sociales !


Le RSA qui subventionne l'emploi précaire

Un Revenu de Solidarité Active pour permettre aux exclus du système de se réinsérer et de reprendre goût au travail, c’était l’idée géniale de Martin Hirsh ès Haut-Commissaire d’Etat à tout ce dont les autres ne semblent pas vouloir s’affairer… Un RSA présenté comme une mesure qui mettrait fin à la politique d’assistanat de ceux qui vivent avec 498 euros par mois. Ils n'auraient qu'à bien se tenir les pauvres ! Résultat, une réforme au rabais qui va profiter… aux patrons. La preuve ? Tous les bénéficiaires du RSA qui retrouveront un emploi à temps partiel auront un complément de salaire… ad vitam eternam  ! Pour les entreprises, c'est une incitation évidence à recourir aux emplois précaires et à faire peser le reste du salaire à l’ensemble de la société. Une façon dissimulée d’alourdir le budget de l’Etat et de diminuer la charge des patrons qui pourront se servir du RSA comme une variable d’ajustement du salaire. Coût de cette subvention globale à l’emploi précaire : 1,7 milliard.


Encore moins de charges et plus de précarité
Côté emplois jeunes, nous avons à présent les nouvelles exonérations de cotisations sociales aux patrons qui embaucheront un apprenti. Après les « boîtes à stagiaires », qui profitent d’une main d’œuvre sous-payée, avec des stagiaires qui, rappelons-le, ne cotisent que de façon incomplète et ne sont pas reconnus dans leur travail, voici venir poindre à l’horizon les « boîtes à apprentis ». Des exonérations justifiées, donc, pour la modique somme de 100 millions d’euros. On comprend mieux pourquoi il fallait que l’emploi des jeunes de moins de 25 ans soit présenté comme catastrophique...

Les patrons de banques infantilisés

Les banques sont au bord du gouffre après que leurs patrons ont joué aux gloutons pendant des années et que le gouvernement a décidé de leur accorder des prêts, donc de faire peser les risques du refinancement des banques sur l’ensemble des citoyens : encore une mesure d’assistance pour des patrons en détresse. Avec ce système, les patrons désertent leurs responsabilités et l’Etat se substitue à eux, mais uniquement sur les risques et pas du tout sur les profits à venir. A l'inverse, la nationalisation des banques aurait permis à l’Etat de préserver ses intérêts  et de garder un contrôle relatif sur la gestion.  


Le travail du dimanche ferait perdre des emplois

Non content de toute la panoplie gouvernementale déjà déployée pour assister les patrons, le ministre du travail a proposé sa mesure spéciale  « 1er mai » : le travail du dimanche. Il parle ainsi de « la liberté de concilier ce jour-là, vie familiale ou amicale, et travail. ». 

En période de crise, alors que le pouvoir d’achat est au plus bas, les salariés n’auront aucune « liberté » de choisir entre leur vie familiale et le travail. Ils choisiront le portefeuille, c’est sûr. Mais pour M. Hortefeux et ses amis les patrons, plus de flexibilité vaut mieux qu’une revalorisation des salaires les plus bas ou qu'une limitation des salaires les plus élevés. Des mesures plus justes socialement mais bien moins populaires du côté du Medef. Quant aux gains d’une telle mesure, ils seraient très relatifs voire inexistants, comme en témoignent de récentes études comme celle menée par le Credoc.


Pire, les embauches au sein des grandes entreprises, par un effet de « cannibalisation », entraîneraient des destructions d’emplois plus importantes dans les petites entreprises. Ainsi, les 5 à 10 000 embauches promises par le secrétaire d'Etat Laurent Wauquiez  sont strictes mensonges. D’une part, ces chiffres ne sont pas justifiés par une quelconque étude, d’autre part, il s’agirait au contraire de la destruction de 5 à 10 000 emplois. Une mesure de plus pour assister les grands patrons aux dépens des autres. Avec comme conséquence, un coût financier et humain toujours plus important à faire peser sur le dos de tous et au profit de quelques uns.    


Au total, les compères Lagarde, Hirsh, Hortefeux et Wauquiez sont donc créditeurs de près de 6 milliards de mesures d’assistance patronale. A croire que l’assistanat des patrons est devenu la norme au gouvernement.
(source Marianne 2.fr)

Certe il faut faire la distinction entre le grand patronat et les dirigeants des PME/PMI qui n'ont plus depuis longtemps, exception faite de l'opportunité des heures sup décrites ci-dessus, les moyens d'embaucher.
En réalité, ce régime que l'on soit petit patron, salarié du privé voire même du public, s'attaque toujours aux mêmes les classes moyennes

Publié dans Société

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